Êtes-vous réactif ou proactif ?
Êtes-vous réactif ou proactif ?
Parmi les facteurs de rétention de la main-d’œuvre autres que le sentiment d’engagement, la possibilité d’avancement, la reconnaissance et le salaire, il y a les conditions de travail.
Et ce sont surtout celles-ci qui contribuent à conserver nos employés à l’emploi. Outre le fait qu’un employé aime son travail, le fait de le faire avec aisance pour sa santé et sa sécurité augmente et son engagement vis-à-vis de l’entreprise et sa longévité au sein de celle-ci.
Les exigences en matière de qualité et la compétitivité étant plus agressive et plus présente qu’avant (mondialisation) forcent les entreprises de production à toujours augmenter leur productivité et la qualité de leurs produits. Et malheureusement, la santé et la sécurité en milieu de travail en mange un coup.
Relégué au rang de moindre importance, le dossier « santé et sécurité » est l’enfant le moins chéri d’entre tous. Le chef d’entreprise préfère faire face ponctuellement aux incidents (accidents = blessures) quand ceux-ci surviennent. Et souvent, c’est lorsqu’il y a augmentation de cas d’incidents que la CNESST pénalise l’entreprise et l’oblige ainsi à mettre en place des principes de santé et sécurité. Et l’un des principes est la réduction considérable des mouvements répétitifs qui peuvent développer des maux et des blessures entraînant comme conséquence une augmentation du taux d’absentéisme et le retrait prématuré vers la retraite.
Certes, l’ergonomie n’augmente pas nécessairement la productivité, toutefois elle permet de conserver en place le capital humain qui est l’ossature d’une entreprise.
Ça ne date pas d’hier : la technologie est, et a toujours été, au service de l’humain, et la relation entre l’homme et la machine nous est familière. Nous savons que nos ressources en termes de main d’œuvre dans la production manufacturière souffrent d’une sérieuse baisse, et la jeune génération plisse le nez de dégoût sur tout travail contenant les 3 D :
«Dull» pour ennuyeux
«Dirty» pour sale
«Dangerous» pour dangereux.
Mais en attendant que le robot prenne en charge les 3 D et éventuellement le 4e D : «Dear» pour les tâches onéreuses, on peut limiter les dégâts en s’assurant d’avoir des conditions de travail sécuritaires et ergonomiques pour nos travailleurs.
Comment? En impliquant certains outils de levage et de manutention dans l’exécution de certaines tâches.
À titre d’exemple, voici ce qui s’est passé chez notre client : l’entreprise possédait une chaîne de production de poudre d’os (engrais). Elle procédait à l’emballage manuellement. L’ouvrier responsable de cette tâche (4 ouvriers en tout) prenait une à une les petites chaudières (pesant 1 kg/chacune) qui arrivaient sur un convoyeur afin de les palettiser. Vers la fin de cette procédure, c’est-à-dire plusieurs rangées plus tard, la petite chaudière commençait à peser lourd non pas que le poids avait varié entretemps, mais le mouvement répétitif et continu en donnant l’impression.
Si on regarde un peu plus près le travail de cet homme, ses mouvements ressemblaient à ceci : saisir la chaudière, se pencher pour la déposer, se relever et recommencer. Rendu à une certaine hauteur, l’empilement exigeait de l’ouvrier de soulever la charge et d’étirer le bras au maximum pour terminer son travail.
Après plusieurs heures à répéter le même mouvement, la douleur commençait à s’imprimer dans le poignet, dans le bras et dans le dos de l’ouvrier. Et une douleur qui persiste devient un mal qui finit par handicaper le travailleur. Et à long terme, cette douleur finira par faire partie de lui et l’empêchera de dormir et de bien faire son travail. Les journées d’absence vont s’accumuler et le plaisir au travail diminuera. Sa productivité s’en ressentira. Et de le remplacer coûtera à l’employeur plus cher que d’en prendre soin dès le départ.
La solution proposée à cette entreprise?
Un système de levage à tube sous vide muni d’une poignée de commande pour le ramassage de la marchandise. Et son utilisation n’exigeait aucun effort de la part de l’ouvrier pour la saisie et le dépôt des chaudières.
Et pour l’empilement de la marchandise? Une table élévatrice à ressorts pour palettes. La table s’abaissait progressivement lorsqu’elle était chargée et s’élevait une fois déchargée. Cette simple table a contribué à réduire de beaucoup la fatigue due au levage et aux flexions répétées de l’ouvrier.
L’ergonomie industrielle n’est pas la première chose à laquelle on pense lorsque nous sommes en pleine croissance, en pleine innovation et en compétition avec le monde entier, mais c’est la chose qui aura le plus d’impact sur l’engagement et le sentiment d’appartenance de nos travailleurs.
Adapter les moyens de production aux opérateurs, c’est ce qu’on appelle l’ergonomie. Est-ce que c’est facile? Non, mais c’est brillant quand on veut aller loin avec son entreprise.